Arrêter de boire grâce à l’hypnose, c’est possible

L’hypnothérapie ou l’hypnose peut, ou non, être un traitement efficace pour les personnes ayant des problèmes de dépendance à l’alcool. Les principaux facteurs de succès sont, premièrement, la prédisposition du patient à être hypnotisé et, deuxièmement, sa volonté de faire tout ce qu’il faut pour mettre un terme, une bonne fois pour toute, à sa dépendance à l’alcool. Compte tenu de ces éléments, force est de constater que le succès de l’hypnose dépend en grande partie de la volonté de chaque personne. L’hypnothérapie ne fait qu’insuffler, à l’esprit ou au subconscient, la suggestion d’arrêter de boire sous différentes formes. C’est à la personne concernée d’aller jusqu’au bout de ce processus et de réussir ce pari, qui n’est, au final, pas impossible ou irréalisable.

L’hypnose peut-elle vaincre l’alcoolodépendance ?

L’American Journal of Clinical Hypnosis fait référence à une étude dans laquelle 18 clients ont été suivis au cours des 7 années. Le taux de réussite a été de 77%, ce qui est non négligeable. Le succès de cette expérimentation a été défini comme le fait de vivre sans drogue ni alcool pendant au moins un an. Sur les 18 personnes ayant pris part à cette expérience, 15 étaient classées comme alcooliques, tandis que les autres étaient dépendantes à d’autres drogues.

L’efficacité de l’hypnothérapie dépend de plusieurs facteurs, tels que :

  • le niveau de dépendance à l’alcool ;
  • la prédisposition du patient à être hypnotisé ;
  • la réceptivité du patient aux suggestions ;
  • la quantité d’alcool consommée ;
  • les habitudes de consommation (en solitaire ou dans un contexte social) ;
  • le type de boisson consommée (whisky, liqueur, vin, bière, etc.), par rapport à la quantité consommée ;
  • et bien sûr l’engagement du patient à arrêter de boire.

Si une personne veut vraiment arrêter de boire, il sera nécessaire, dans un premier temps, de définir la raison pour laquelle elle boit. Ensuite, il sera question de trouver d’autres façons plus saines de faire face aux problèmes qui la poussent à consommer de l’alcool. La consommation d’alcool peut être perçue comme un moyen de faire face à des conditions de vie compliquées ou difficiles et aux problèmes émotionnels auxquels l’on fait face dans la vie quotidienne. Il est donc très difficile de se débarrasser de l’alcoolisme sans combler ou remplacer cette dépendance par autre chose.

La question la plus importante est la suivante : quel effort êtes-vous prêt à fournir pour vous débarrasser de vos problèmes liés à la consommation incontrôlée d’alcool ? Ne soyez pas tenté de penser que l’hypnose est une solution magique qui pourra vous débarrasser de cette dépendance en un clin d’œil. En effet, certaines personnes pensent qu’elles peuvent simplement régler ce problème en s’étendant sur le canapé d’un hypnothérapeute trois ou quatre fois et se faire hypnotiser et se faire extirper ce problème du corps et de l’esprit. Or c’est faux, car au final, sans une volonté ferme du client, tout processus d’hypnothérapie est voué à l’échec.

Développer de nouvelles façons de penser

L’hypnothérapie peut s’avérer très efficace pour les personnes qui sont prêtes à changer leurs modes de pensée et à résoudre leurs problèmes quotidiens. Certains patients ont fait état d’un soulagement substantiel après quelques séances. Normalement, on peut s’attendre à ce que le processus s’étale de deux à quatre semaines.

Il faut se rappeler que l’alcoolique ne reconnaît pas toujours son problème. Le premier obstacle auquel le thérapeute doit faire face est de faire prendre conscience au patient que l’alcoolisme interagit de façon négative avec ses relations et sa vie professionnelle.

Une fois que le sujet est capable d’assumer la responsabilité de ses actes et qu’il est déterminé à travailler sur son problème, le thérapeute lui proposera de tenir un journal dans lequel il consignera en détail tout ce qui concerne sa consommation d’alcool : de la fréquence de celle-ci aux sensations qui déclenchent le phénomène, en passant par ce qu’il ressent avant et après sa consommation. Ce type d’analyse exploratoire utilise les principes de la thérapie cognitivo-comportementale et se combine avec l’hypnose. Elle permet de comprendre comment le patient conserve ses habitudes et comment briser son comportement.

En plus de l’induction, de l’approfondissement hypnotique et du renforcement de l’Ego du sujet, l’hypnothérapeute peut utiliser la technique de visualisation négative en matière d’alcool, où le sujet sera impressionné de se voir bourré dans une salle remplie de ces autres alcooliques qui consomment, vomissent et dégagent une odeur nauséeuse. Il s’agit d’une technique de conditionnement obtenue par l’association répétée d’un stimulus désagréable (par exemple, l’odeur d’ammoniac) avec la représentation mentale des attributs visuels, olfactifs, gustatifs et cénesthésiques liés à la boisson alcoolisée habituellement consommée. L’effet indésirable sera maintenu même à l’état de veille.

Briser les schémas comportementaux

Même si on est persuadés d’être libres et d’être nous-mêmes, en réalité, notre comportement est grandement déterminé par celui de nos parents. Nous sommes ainsi souvent tributaires de schémas familiaux hérités de nos parents. Pour rompre cette répétition des comportements « parents-enfants » qui peut parfois être nuisible, voire toxique pour toute la famille, il est intéressant de consulter un hypnothérapeute.

Voici un cas clinique intéressant traité par hypnose : le patient manifeste un problème d’alcoolisme et de colère, comme ce fut le cas de son père. Il rapporte divers épisodes de violence, remontant à son enfance, perpétrés par son père contre lui et sa mère. Maintenant qu’il est adulte, il reproduit les mêmes schémas avec sa femme et ses enfants. Par l’imagination guidée, le thérapeute conduit le sujet à sa condition particulière, puis par une imagerie chronologique de son parcours, il lui suggère d’imaginer son avenir en suivant sa ligne du temps ; d’abord pour suggérer au patient d’utiliser des moyens de substitution comme alternative à la boisson, puis pour lui suggérer des images, comme par exemple la nouvelle relation qui le lie à ses amis et ses proches, une fois débarrassé du trouble qui le menait à sa perte.

Chez ceux qui abusent de substances, les émotions négatives déterminent les rechutes. La thérapie est donc aussi orientée vers la gestion de l’anxiété et la colère du sujet. L’individu qui apprend à rester calme et à ressentir des émotions positives même dans des situations très stressantes, développe les compétences nécessaires pour éviter le cercle vicieux qui le ramène compulsivement à l’abus d’alcool.

Il n’est pas rare que les personnes alcooliques ne respectent pas leurs rendez-vous. Elles ont donc besoin d’un accord clair et précis avec le thérapeute sur le nombre et la fréquence des séances et les sanctions en cas de non-respect. Pour offrir au traitement toutes les chances de réussir, le patient doit être motivé à le suivre et non pas forcé par un membre de sa famille ou par un établissement. Si tel est votre cas, il suffit de nous contacter, nous serons heureux de répondre à votre appel téléphonique ou votre courrier électronique. Nous serons ainsi en mesure de vous orienter vers un hypnothérapeute qualifié qui répondra à vos questions et vous aidera à vous libérer de votre dépendance à l’alcool.